XXème siècle

    La première guerre mondiale n’épargne pas Gindou et emporte 26 de ses enfants. En plus du drame humain, cela engendre un manque de main d’œuvre cruel pour les familles touchées mais aussi un déficit démographique qui s’ajoute à la vague d’émigration de la fin du siècle précédent.

    L’agriculture s'oriente alors vers l’élevage, les céréales et retourne à la vigne avec de nouvelles greffes résistantes au phylloxéra.

 

Pendant la deuxième guerre mondiale de nombreux hommes de Gindou sont faits prisonniers. Le 25 Juillet 1944, les soldats allemands attaquent Le Mas De Lort pour y déloger la résistance.

Récit des évènements par le Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération à Cahors©.(©La Dépêche du Midi )

Le rôle des maquisards n'était pas de gagner des combats, mais de maintenir ,à l'intérieur du pays, des divisions entières loin des plages de débarquement. Dans le combat du Mas de Lort, les Résistants concernés sont les F.T.P. de la compagnie "Moreau" et des éléments du bataillon statique de Salviac. Dans l'après-midi du 25 juillet 1944, arrivée de Catus de deux colonnes allemandes de 800 hommes, déjà accrochés sur la route par la compagnie "Papillon". A 19 heures, progression au nord de Catus vers Thédirac et Lavercantière d'une colonne de 200 hommes environ. Deux hommes du bataillon statique, Louis Cassan et Edouard Molinié, arrêtés par la colonne, seront fusillés à Rampoux. Le lieutenant "Prosper", Helmut Kahl, qui rejoignait les F.T.P. est lui aussi arrêté. Sa disparition restera longtemps mystérieuse. Porté carbonisé dans sa voiture, le musée de la Résistance après de difficiles recherches, put établir qu'interné à Saint-Michel, il avait été avec cinquante-trois autres détenus, fusillé à Buzet sur Tarn par les allemands en fuite, le 17 Août 1944. Après ces arrestations, c'est l'attaque du Mas de Lort. Le feu est mis à trois voitures et un camion, mais l'explosion de munitions dans la ferme cause des pertes à l'ennemi qui se retire le 26 à 5 heures, transportant les blessés dans une voiture tirée par un cheval et réquisitionnée au Moulin. Les F.F.I. ont décroché et se replient par Gindou, les Arques. Goujounac est atteint dans la journée du 26 juillet 1944.

 

 

Extraits du Compte Rendu de l'attaque par "Moreau" Commandant Militaire de la 2328° Compagnie.

 
Vers 20 heures, la Compagnie se replie sur des positions défensives situées à 200 mètres au dessus du cantonnement, laissant sur place un léger rideau de feu ayant pour mission de signaler l'attaque des troupes allemandes, et d'en retarder la progression.


La colonne venant de Catus retardée par l'accrochage avec "Papillon" est distinctement perçue. Deux petites colonnes ennemies avancent par la droite et la gauche, encerclant le cantonnement. Deux fusées vertes donnent le signal de l'attaque. Des coups de feu sont échangés, des grenades sont lancées. Des cris poussés par des allemands qui comptent déjà des blessés.


L'ennemi pénètre dans le cantonnement met le feu aux voitures se trouvant dans la cour de la ferme (voiture de liaison de la Compagnie, camionnette Renault de ravitaillement, et voiture de liaison du bataillon ainsi qu'un camion appartenant à "Loulou"(*) qui se trouvait à proximité de la route de Gindou).
Dans la ferme, il reste des torpilles et des pièges avec plastique qui éclatent et soufflent le mur d'enceinte de la ferme. Ces déflagrations produisent des victimes parmi les allemands qui n'ont pas pénétré dans les cantonnements par crainte de trouver d'autres pièges. Ils se retirent peu après. La colonne allemande venue de Rampoux réquisitionne au passage au Moulin un cheval et une voiture pour le transport de ses blessés.


La Compagnie s'est retirée plus au Sud, jusque sur la route de Gindou à Mongesty. Le détachement de protection décroche également. La Compagnie se dirige ensuite à travers bois par Thémines-Les Arques, et se regroupe dans la journée du 26, dans la région de Goujounac-Montcléra. La colonne Allemande restée à proximité du Mas de Lort repart le 26 à 5 heures du matin après avoir lancé une fusée.(...)

 
Un des hommes de la protection a été légèrement blessé par un éclat de grenade à la cuisse.
Il nous reste à récupérer une partie du matériel resté au Mas de Lort...
 
 
(*)Molinié Edouard, fusillé le jour même par les allemands à Rampoux.

©le Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot ©La Dépêche du Midi



 

    Dans les années 50, l'église est restaurée une première fois et perd sa nef voûtée. Après la guerre, l’exode rural se poursuit mais stagne vers les années 90. L’école est toutefois fermée en 1979 avec onze élèves.

                          

Vers bibliographie

vers l'accueil